Je donne un bord au vide

Je donne un bord au vide

Je donne un bord au vide

Je donne un bord au vide

Je donne un bord au vide

Je donne un bord au vide

Galerie photos

Je dois vous dire que la fonction unique d’un objet pose une limite que j’ai choisi de contourner. Je donne un bord au vide, et c’est à partir de ce geste que la forme naît. Je ne visualise pas un modèle donné pour le répéter à l’infini, ce sont mes mains qui me conduisent intuitivement vers une forme unique pour chaque pièce. Comme une balade, la matière me guide. La porcelaine s’y prête bien, elle a toujours son mot à dire et l’élaboration d’une pièce est un véritable dialogue, un travail en duo.
Coupelle girolle
Bougeoir
Photophore
Pots coquille
Assiette
Vase
Vase
Tasse
Tasses
Porte savon
Coupelles girolle
Collection menuet
Bols
Bol
Assiettes

Kintsugi

Une technique ancestrale

Le Kintsugi est une technique ancestrale de réparation de la céramique qui nous vient du Japon. Étymologiquement « Kin »:or (métal) et « Tsugi »: joindre. Il s’agit bien de joindre les différents morceaux d’une céramique cassée.
Dans ma pratique j’utilise des matériaux naturels (amidon de riz, terres locales, laque urushi, poudre de métal), et traditionnels dans la culture japonaise, ce qui permet de continuer l’usage alimentaire de la pièce une fois réparée. La laque urushi, puissant adhésif naturel, est utilisée dans chacune des étapes (5 en tout sur un minimum de 15 jours). Elle est récoltée à partir de la sève d’un arbre cultivé uniquement au Japon. C’est un polymère qui sèche dans un environnement humide et chaud. Elle est toxique quand elle n’est pas sèche et devient totalement inoffensive une fois sèche.

Bols
Bols
Bols
Bols

Boutique en ligne

Solo

Les familles

Kintsugi

L’atelier

À propos de…

Anne Maury

C’est d’abord en tant que violoniste que je prends goût au jeu de la perfection. J’ai joué dans de nombreuses formations et parcouru de nombreux pays grâce à mon violon, et c’est en 1988 au Japon puis en Corée et ensuite en Chine que je ressens pour la première fois le désir de fabriquer de la céramique, de reproduire le simple, le beau par la pureté de la forme. Depuis, cette passion ne m’a pas quittée.

Ensuite je découvre une réelle expression de langage par le travail de la porcelaine. Je m’inspire des formes épurées de l’art oriental rencontré au cours de mes voyages. Mon approche artistique me permet de me définir par le contraste entre maîtrise et improvisation. La rigueur du travail due à une mémoire particulière de la porcelaine me replace dans un rapport au temps qui demande une qualité de concentration, de silence et de précision du geste très proches de celui du violoniste.

Quand je tourne la terre je mets un bord au vide, et c’est par ces limites bien définies que l’objet prend forme, qu’il prend vie. Mes pièces sont magnifiées par des formes mouvantes et imprévues et mon choix d’émailler en brillant invite la lumière à faire le tour des silhouettes. Chaque pièce est unique.

Ma collection est un ensemble de plusieurs techniques : le pincé, la barbotine, la plaque, le tour, la porcelaine/papier, l’ajout de végétaux, le kintsugi.

Histoire du point bleu

Au début, le point bleu a été un choix esthétique. C’était parce que ce bleu (outremer) était particulièrement beau et lumineux sur le blanc éclatant de la porcelaine. Je posais juste un point un peu au hasard sur la surface de l’objet. Ensuite, au fur et à mesure que je posais ce point, j’y ai perçu un visage et un grain de beauté évoquant la « mouche à visage » des femmes dans la tradition du XVIIIème  siècle en France. A cette époque, c’était un véritable signe de féminité bien plus qu’un accessoire de mode. Puis la mouche devient peu à peu un instrument de séduction, un code galant à déchiffrer. Suivant l’emplacement de la mouche sur son visage, la femme informe de son état d’âme, de son humeur mais aussi de son désir.
On a par exemple : la galante, la majestueuse, l’effrontée, la passionnée, la baiseuse (!), la discrète, la coquine etc.

Mais revenons à notre porcelaine…
Sachons que tout être humain se mire dans l’objet qu’il regarde. Alors, suivant l’angle sous lequel vous regardez mes pièces, suivant votre état d’âme et vos désirs, vous y verrez un visage avec sa mouche placée à l’endroit qui vous correspond à ce moment-là.

À vous de jouer !

Histoire de la porcelaine

La porcelaine n’est pas une «terre» existant à l’état naturel, mais une «pâte» conçue par l’homme à partir de trois roches principales : le kaolin, le quartz et la pegmatite orthose.

La composition globale est de :
 • 50% de kaolin
 • 25 % de feldspath
 • 25% de quartz

Depuis le début de l’ère chrétienne jusqu’au XVIIe siècle, des objets chinois exotiques, recherchés, rares et chers, sont acheminés en Europe par voie terrestre (route de la soie) ou par voie maritime ouverte par Marco Polo.

Alors que la fascination pour la porcelaine se développe dans toute l’Europe, un Jésuite, le Père François-Xavier d’Entrecolles, né à Limoges le 25 février 1665 et mort à Pékin le 2 juillet 1742, rapporte par un récit détaillé la fabrication de la porcelaine en Chine, en 1712 et en 1722. Ce récit décrit de nombreuses étapes de fabrication de la pâte, des formes, du décor, des fours… mais il ne permet pas de percer complètement le secret de la porcelaine.

Dans toute l’Europe se développe la volonté de produire une porcelaine qui «pourra rivaliser avec celle des Indes orientales»
C’est à Meissen, en Saxe (actuelle Allemagne) que Johann Friedrich Böttger, un alchimiste, perce le secret de la porcelaine en 1710.

En 1751, la manufacture Paul Hantons fabrique une porcelaine dure à Strasbourg. La toute première manufacture de porcelaine de Limoges est en fait une «Fayancerie Royalle» fondée à Limoges en 1736 par Massié. C’est dans cet établissement travaillant la faïence grâce à un agrément royal que l’on commença les essais de fabrication et de cuisson de la porcelaine de Limoges à partir de 1770.

Le développement des fabriques de porcelaine se fit à partir de 1773.